OPHELIA AND THE ANTHROPOCENE
(chapitre II)
Sculpture performative, portrait-récipient en céramique, argile, cire
2019
Ophelia meurt au bord de Geamăna. Au bord du lac mort. Cette sculpture est en hommage à elle qui, en 2017, m'a offert de l'eau, un lieu pour dormir, qui m'a bénie.
J'ai modelé son portrait dans la terre. Un portrait-récipient à l'intérieur duquel je verse de la cire tiède. Le portrait y est englouti, tout comme le village le fut sous les eaux toxiques.
Demeurant visible par transparence, le visage disparaît lentement au fur et à mesure que la cire s'opacifie en refroidissant. Il réapparaît lorsque l'objet est réchauffé.
Le portrait d'Ophelia est une sculpture en métamorphose continue, rappelant en quelque sorte le
plasma en ébullition du soleil. Il porte une réflexion sur la disparition et la transformation de la matière.